Fils d’Ernest Durelle et d’Odila Robichaud, Yvon Durelle est né le 14 octobre 1929 à Baie-Sainte Anne, au Nouveau-Brunswick. Il marie Thérèse Martin, fille d’Édouard Martin et Rosanna Robichaud, le 17 juillet 1951 et ils ont eut quatre enfants, deux filles, deux garçons.
M. Durelle commence à travailler, mais pas il ne suit pas ses confrères de la Baie-Sainte-Anne qui font le métier pêcheur. Malgré ceci, les gens lui donnent son alias de Fighting Fisherman. Dans ses temps libres, il pratique la boxe et son talent devient évident. En 1948, ses combats l’amènent dans la région de Miramichi. Avec le temps, les victoires se cumulent et les éloges aussi.
Le 4 mai 1953, il est couronné champion canadien de la catégorie des poids moyen avec une victoire aux dépens de George Ross. Après avoir gagné contre plusieurs aspirants, il décide de se lancer dans la catégorie des poids mi-lourds, où il devient au mois de juillet 1953, il détient le championnat canadien. En 1954, Durelle se bat en sol européen, mais perd ses trois combats, soit deux en Allemagne et un au Royaume-Uni. De nouveau en sol canadien, le boxeur de la Baie-Sainte-Anne défend son titre chez les mi-lourds contre Billy Fifield. Il devient de plus en plus évident que Durelle se taille une place chez les grands boxeurs du monde et il se bat partout au Canada et aux États-Unis.
Il gagne aussi le championnat du Commonwealth en 1957 avec une victoire sur Gordon Wallace et défend son titre en 1958 contre Mike Holt.
Le combat qui viendra changer la vie de Durelle est celui du 10 décembre 1958 au Forum de Montréal, contre Archie Moore. L’un des premiers combats diffusé d’un océan à l’autre de l’Amérique du Nord, le combat décide le champion des mi-lourds du monde dont Moore devait défendre. Durelle et Moore s’échangent des abats dans ce qui est considéré comme étant parmi les meilleurs combats de boxe de tous les temps, Moore prend le dessus en 11e ronde, avec le knock-out final.
Yvon Durelle reprend son combat avec Moore en juin 1959, mais le combat abouti sans décision, en partie parce qu’il était distrait en raison du désastre d’Escuminac qui coûta la vie à plusieurs personnes de sa région natale de Baie-Sainte-Anne. Durelle continue de son métier de boxe jusqu’en 1960, optant pour une pause. Il pratique la lutte pendant quelque temps, soit de 1959 à 1969. Il reprend le combat en 1963, le temps de quatre combats et se retire définitivement de la boxe en 1965.
Yvon Durelle ne fait pas que de la boxe. Il travaille aussi pour la Commission d’alcool au Nouveau-Brunswick.
Il est ouvrier des services publics et est aussi actif dans l’armée en 1952 pour quelques années. Il a aussi eu des mêlées avec la loi, notamment en 1977 lorsqu’il fût accusé de meurtre d’un individu qui lui avait fait des menaces de morts au bar appartenu par Durelle.
Yvon Durelle est intronisé dans le Temple de la renommée sportive du Nouveau-Brunswick en 1971, au Panthéon des sports canadiens en 1975 et dans le Temple de la renommée de la boxe canadienne en 1989.
Il est décédé le 6 janvier 2007 à l’âge de 77 ans, suite à un accident vasculaire cérébral.